Le pont de la Chaudière entre Charny et Saint-Rédempteur dans Lévis.
Le pont fit l’objet d’importantes réparations en 1904 puis a été entièrement reconstruit en 1910, ainsi qu’en 1968-69 pour permettre le passage des grosses locomotives comme les Century C-630 (David Gagné). Comme pour les tous autre ponts de chemin de fer, l’arrivée des wagons métalliques tirés par des locomotives beaucoup plus grosses exigeait qu'on reconstruise des ponts beaucoup plus solides ce qui fut le cas du pont sur la Chaudière avant 1910. L'autre problème du pont était le lit de la rivière Chaudière qui avait des caractéristiques changeantes ce qui ébranlait la solidité de la base des piliers qui durent être refaits. Le pont sur la chaudière fut construit une peu après le pont Victoria en utilisant le concept dit du box girder. Ce type de pont n'avait pas reçu l'aval des associations des ingénieurs des États-Unis. On trouvait le projet trop coûteux. La seule différence avec le pont Victoria c'était que la voie ferrée passait sur le dessus plutôt qu'à l'intérieur comme pour le pont sur la Chaudière et celui sur le Richelieu ainsi que les deux ponts sur la rivière Etchemin (Saint-Romuald et Saint-Henri). Lors de la reconstruction du pont sur la rivière Chaudière dans la première décennie du XXe siècle, on fera usage de plaques de métal beaucoup plus épaisses et de plus grande dimension. C'est ce qui différenciait les produits de la métallurgie du milieu du XIXe siècle d'avec ceux du début du XXe siècle. L'usage de la brique à feu pour l'érection des piliers pourrait-il s'expliquer par le fait que les navires venus d'Angleterre pour y charger du bois à Québec contenaient pour ballast cette brique qu'on y déchargeait et vendait à prix de débarras? Au cours des années d'après la 2e guerre mondiale la sidérurgie a produit des pièces de métal plates plus épaisses ce qui rendait inutile, la nécessité de les peindre. Là est toute la question de repeindre le pont de Québec. La plupart des éléments du pont de Québec n'ont pas l'épaisseur voulue pour ne plus être repeindre (Michel-Louis Pelletier).